Projet FRISBEE

Coordinateur: Prof. Jean-Jacques Body

Coordinator: Prof. Jean-Jacques Body

Coördinator: Prof. Jean-Jacques Body

Sans traitement, une femme sur trois sera victime d’une fracture de fragilité après 50 ans.

La cause ? L’ostéoporose, maladie chronique et silencieuse qui fragilise les os, surtout chez les femmes ménopausées. On l’appelle d’ailleurs « le voleur silencieux ».

Une préoccupation majeure, étant donné le « mamy boom ».

Heureusement, la prise d’un traitement approprié permet de réduire de 30 à 70% le risque de fracture.

D’où l’intérêt de dépister à temps les personnes à risque !

Actuellement, ce dépistage est réalisé par ostéodensitométrie, un examen qui permet de mesurer la densité minérale osseuse.

Néanmoins, cet examen seul ne suffit pas à prédire le risque de fracture : un nombre important de dames présentant une fracture ont un résultat de densitométrie considéré dans les normes.

Il est donc primordial de tenir compte des autres facteurs de risque d’ostéoporose et de fracture afin de cibler au mieux les personnes à risque de fracture de fragilité.

 

FRISBEE (Fracture Risk Brussels Epidemiological Enquiry)

Une vaste étude épidémiologique a débuté en 2007 au CHU Brugmann.

Son but principal est de mettre au point un outil de prédiction du risque de fractures chez les femmes de plus de 60 ans, en tenant compte de multiples facteurs de risque d’ostéoporose et de fracture.

Forte de ses 3.560 participantes, l’étude FRISBEE est l’une des plus grandes enquêtes sur le sujet en cours en Europe, et de très loin la plus importante en Belgique!

Divers articles, mémoires et projets ont vu le jour grâce aux données récoltées dans l’étude FRISBEE. Après avoir analysé les facteurs de risque collectés dans l’étude FRISBEE, nous les avons comparé avec ceux relatés dans d’autres études et nous avons pu démontrer pour la première fois que les facteurs de risque variaient selon les sites de fractures, ce qui a des conséquences importantes pour le clinicien en charge de patientes à risque de fractures.

La survenue d’une fracture de fragilité augmente considérablement le risque d’une autre fracture dans les deux premières années qui suivent cette première fracture. Nous avons pu trouver quels étaient les facteurs de risque de ces fractures qu’on appelle « fractures imminentes ». D’autre part, il est bien connu que trop peu de femmes sont traitées après une fracture ostéoporotique, alors que nous disposons de médicaments efficaces et bien tolérés. Nous avons étudié ce phénomène et nous avons mis le doigt sur un manque d’attention de la part du corps médical.

Actuellement, nos recherches en cours visent à développer des outils de prédiction du risque fracturaire afin  d’évaluer notamment le risque de fractures à 5 et à 10 ans grâce à des modèles mathématiques incluant les facteurs de risque qui ont un impact significatif. Dans la même perspective, un outil est en train d’être élaboré pour prédire le risque de « fractures imminentes » après une première fracture. Enfin, grâce à une étude détaillée de la répartition des fractures observées dans notre étude, nous allons aussi pouvoir améliorer la valeur prédictive des deux modèles utilisés actuellement (FRAX® et Garvan) par les cliniciens pour prédire le risque de fracture et améliorer ainsi l’utilisation des différents médicaments dont nous disposons.

Après bientôt 13 ans d’existence, FRISBEE continue sur sa lancée.

Le futur projet de l’étude FRISBEE est de déterminer plus précisément le risque fracturaire associé à la sarcopénie, pathologie qui se caractérise par une diminution progressive de la masse musculaire, de la force musculaire et de la performance physique, qui sont typiques du vieillissement. La mise en place de ce nouveau projet dépendra de l’octroi de subsides… toujours de plus en plus difficiles à obtenir.

Notre but final est donc de contribuer à améliorer la qualité de vie des patients âgés en comprenant mieux quels sont les facteurs associés à un risque de fracture, afin de réduire au minimum l’impact des fractures ostéoporotiques qui sont source de mortalité, de perte d’indépendance et de souffrances chroniques souvent extrêmement invalidantes.

Si vous voulez soutenir cette recherche, faites un don au compte IBAN : BE04 3630 9206 1831, BIC : BBRUBEBB de la Fondation Brugmann.

A partir de 40 € par an, vos dons sont fiscalement déductibles.

Un grand merci !