Recherche sur le traitement des patients alcoolo-dépendants

Coordinateur: Laboratoire de psychologie médicale et addictions

Coordinator: Laboratoire de psychologie médicale et addictions

Coördinator: Laboratoire de psychologie médicale et addictions

Avec plus de 283 millions de personnes âgées de plus de 15 ans souffrant de consommation abusive d’alcool à travers le monde, la dépendance à l’alcool reste un problème majeur de santé publique. Le traitement des patients alcoolo-dépendants (AD) reste à ce jour largement problématique. En dépit d’une prise en charge associant sevrage, psychothérapie, support social et médications anti-craving diverses (nalorex, campral, nalmefene, baclofen…), plus de 50% des patients rechutent endéans les 3 premiers mois suivant la cure. Par rechute, nous n’entendons pas un épisode ponctuel de consommation abusive (lors d’un anniversaire par exemple), mais bien une « perte de contrôle » entraînant la reprise d’une consommation excessive et quotidienne. Trouver des outils complémentaires permettant donc d’améliorer cette prise en charge reste un défi actuel majeur. Au laboratoire de psychologie médicale et addictions du CHU Brugmann (ULB, Bruxelles), nous nous basons pour ce faire sur le modèle neuro-cognitif des addictions.

Dans cette optique, nous suggérons que la combinaison entraînement cognitif couplé à la stimulation électrique transcrânienne (tDCS) permet une réduction drastique du nombre de rechutes endéans les 15 premiers jours suivant le sevrage. Au vu du faible coût de la technique tDCS, de son accessibilité et du peu de contre-indications ou d’effets secondaires observés, cette procédure combinée permet donc d’observer un impact direct et positif sur la trajectoire clinique des patients AD désintoxiqués. Des études ultérieures sont donc envisagées afin d’étudier si un plus grand nombre de sessions ainsi que leur moment d’application (pendant la cure, en ambulatoire, une fois sortis de l’hôpital, à raison de combien par semaine) permettrait d’observer des effets sur l’abstinence de ces patients à plus long terme.